Samedi 18 mai 2014 à Metz
Ce communiqué du collectif du CeSAMe, le Centre Social Autogéré de Metz, constitue notre réponse à la mairie suite à une réunion entre le directeur de cabinet du maire, Monsieur Pardonnet, et plusieurs membres du collectif.
Nous figurons notre refus de quitter les lieux puisque aucun terrain d’entente ni même d’écoute n’a pu être trouvé lors de cette entrevue. En effet, notre projet a été mis de côté et rabaissé, le but n’étant pas de nous entendre mais de nous signifier de quitter les lieux au plus vite, le CeSAMe étant installé dans un bien immobilier appartenant au parc locatif de la ville qui a été réquisitionné après au moins deux années d’inoccupation.
Aucune solution sérieuse n’a pu être avancée par la mairie ni concernant le relogement des résident-e-s ni pour le futur du CeSAMe . Elle espère donc nous voir quitter notre unique toit pour nous retrouver à la fois sans logement et sans local. Le lieu, proposant un free-shop, accueillant des personnes dans le besoin ainsi que de nombreuses initiatives militantes (dont le Food Not Bombs Metz et un collectif féministe non-mixte) n’est pas jugé digne d’exister.
Nous ne jouerons pas le jeu de la mairie de nous monter en association pour hypothétiquement obtenir, un jour peut être, un bout de local partagé avec d’autres associations, moyen sûr de nous reléguer aux oubliettes. Le CeSAMe est une initiative qu’il était important demettre en place au plus tôt pour combler certains besoins auxquels les institutions classiques ne
répondent pas et qu’il est aujourd’hui important de soutenir et maintenir.
Par notre refus, nous souhaitons montrer qu’il existe d’autres moyens de créer du dynamisme, du lien social que par les voies institutionnelles, organes du pouvoir souvent hostiles aux projets qu’ils ne peuvent pas entièrement contrôler. Par notre refus, nous souhaitons montrer qu’il est possible de proposer des alternatives au système en place et à ses valeurs (capitalisme, individualisation) en propageant les idées de solidarité et de gratuité au delà des oppressions et discriminations qui nous divisent sans cesse.
Le collectif CeSAMe